L’agrivoltaïsme, un levier d’avenir pour l’agriculture !

Les clés d’un projet agrivoltaïque réussi

L’agrivoltaïsme, qui associe production agricole et électricité solaire sur une même parcelle, est un levier stratégique pour la résilience et la diversification agricole. Encadré par la loi APER de 2023 et précisé par le décret d’avril 2024, ce dispositif distingue désormais clairement les projets « agrivoltaïques » des projets dits « agri-compatibles », afin de préserver la production alimentaire et d’encadrer les effets fonciers. Dans le cadre de son accompagnement, Cerfrance Cneidf a mené une enquête auprès de ses clients. Les résultats révèlent des attentes fortes : sécurisation de revenus complémentaires, adaptation au changement climatique, sécurisation du foncier et autonomie énergétique. Ces retours mettent en avant l’importance de l’accompagnement pluridisciplinaire, qu’il soit technique, juridique ou économique, ainsi que la nécessité d’une relation équilibrée entre propriétaires, exploitants et énergéticiens. La réussite d’un projet repose sur une approche juridique solide. Propriétaires fonciers, exploitants agricoles et énergéticiens doivent formaliser des engagements précis, encadrés par des contrats adaptés. Les obligations portent notamment sur la durée des engagements, le maintien d’une activité agricole durable et significative, la répartition de la valeur créée et l’obligation de démantèlement en fin de bail. Nous soulignons également des points de vigilance autour du foncier, baux ruraux et sécurisation patrimoniale à long terme.

Au-delà de la réglementation, la réussite repose sur la concertation et l’implication de toutes les parties prenantes, acceptabilité territoriale et sociétale, anticipation des risques et communication.

Portée par une convergence des ambitions entre agriculteurs, énergéticiens et pouvoirs publics, l’agrivoltaïsme est une filière d’avenir, en plein essor, qui répond aux défis agricoles, énergétiques et climatiques. Mais c’est aussi une filière jeune, encore complexe et en cours de structuration, qui devra continuer à se fiabiliser pour s’inscrire durablement dans l’agriculture de demain.